Samedi 31 Aout et Dimanche 01 Septembre : La moselle
Samedi 31 août à 6h30 de St Parres-aux-Tertres, 18 motos et 25 personnes sont au rdv fixé par les Lejeune-Lorin pour un week-end de folie.
Sur la trace des poilus de 14, on file par la route bien connue de Brienne-lechâteau, la Haute-Marne par Montier-en-Der sur un rythme parfait (ne changez rien) Pause petit-déjeuner au café des Sports à St Dizier, car le temps reste frais avec 15° au lever du jour. On a le temps de déguster un café-croissant-pain-chocolat, en se racontant nos dernières aventures.
Mais il est temps de partir sur Ligny-en-Barrois, Commercy, Pont-à-Mousson, Montigny-les-Metz, par des routes bien sympathiques. Arrivée à 11h30 à la cafétéria «la poelée» il fait déjà 35°, nos dulcinées vont pouvoir enlever leur gilet polaire et nous dévoiler leur corps de rêve. Nous bénéficions d’un accueil chaleureux, et les cafés nous sont offerts par la direction. Top !
Sur la rocade après Metz malgré les consignes d’attente bien respectées, on perd le chef qui était la dernière moto du convoi. Il s’était arrêté pour ramasser un étui de gps moto sur la 4 voies.
Nous le retrouvons devant le Hackenberg, «ich bin hier» semble-t-il dire. Cette fortification monstrueuse de la ligne Maginot en Moselle était censée par son artillerie, nous préserver de l’attaque Allemande en 40. Sa devise était d’ailleurs «on ne passe pas» aujourd’hui c’est un musée.
Nous nous installons dans un petit train électrique, le même qui servait au transport des munitions et des 1000 hommes affectés à l’ouvrage pendant la guerre.
Il fait 12° sous 35 mètres, donc les blousons sont les bienvenus.
La visite dure 2.5 h mais les commentaires éclairés de notre guide, nous font vivre ce moment de façon très intéressante.
Nous passons ensuite en extérieur, et voyons les traces des combats à la libération par les Américains.
Lorsque nous quittons Veckring, on sent que l’air est saturé d’humidité. Avant d’arriver à l’hôtel Ibis Budget de Yutz –charmante bourgade près de Thionville- nous essuyons quelques gouttes chaudes. Mais à peine rentrés dans nos chambres, l’orage éclate. Au terme de 280 km au soleil, ça c’est du timing !
Comme nous rejoignons le restaurant du groupe Ibis à 100 m à pied, il nous suffit d’enfiler nos vestes de pluie.
Un menu unique kir, poulet-basquaise, Bordeaux rouge, tarte aux pommes, nous ravit. Avec quatre autres motards nous décidons de tester le bar et ses digestifs, alors que le gros de la troupe est allé se coucher. Santé au club !
Dimanche 1er septembre, le temps est redevenu sec mais aussi plus frais.
A 8h nous quittons les Yutzois pour rejoindre la Meuse en traversant de nombreux villages durement marqués par les trois guerres 1870-1914-1939.
Enfin nous arrivons «chez Jess» à Eix, un café routier figé dans le temps où nous pouvons exprimer notre virilité motarde sans craindre de choquer la clientèle.
Les villages suivants furent entièrement détruits en 1916, et me rappellent cette région que j’ai parcouru il y a 35 ans pendant mon séjour au 150 R.I de Verdun.
Nous voilà devant le mémorial rénové en 2016, dès l’entrée nous ressentons une atmosphère qui fait resurgir les 700000 victimes de la bataille qui s’est jouée ici il y a 103 ans. Tous ces hommes –nos grands pères- qui ont été arrachés à leur famille pour vivre l’enfer dans les tranchées.
Après 2h de visite, nous nous retrouvons à la cafétéria sur place pour un panini, bière, crumble. Puis nous reprenons les motos pour aller à l’ossuaire de Douaumont, qui abrite les restes de 130000 soldats.
C’est ici que l’amitié Franco-Allemande a pris le symbole d’une forte poignée de main. En face la nécropole nationale rassemble plus de 16000 tombes militaires.
Après toutes ces émotions, nous prenons le chemin du retour par la célèbre «voie sacrée» entre Verdun et Bar-le-Duc. Même si le temps est menaçant, il ne pleuvra pas et nous retrouvons le soleil pour le pot en terrasse à St Dizier au café du Commerce. Ambiance bon enfant, ça rigole toujours autant malgré la fin proche du séjour.
Le retour sur Troyes s’effectue par Soulaines-Dhuys, ce qui nous permet d’éviter les grands axes jusqu’à Piney : bien vu.
A Creney c’est l’émouvant au revoir après 270 km.
Chapeau bas pour l’organisation, le parcours de 550 km, les lieux de visite, on frôle la perfection. Bravo à Hubert, Jacky, Colette et Nelly.
Thierry